de Caïn Marchenoir » 20 Avr 2022 11:10
Je déterre ce topic du fin fond du forum.
Hier soir, je suis donc allé voir Of The Wand and The Moon, Kollaps et Brighter Death Now au Glaz'Art à Paris.
Une drôle d'impression tout de même que de faire la route en direction de Paris pour aller voir un concert, quelque chose que je n'avais pas fait depuis trois ans. Rien de metal pour cette soirée, - ce qui expliquera le fait de ne pas faire un vrai live-report - et cela a commencé un peu de manière abrupte, vu que les balances ont été faites à l'arrache, la salle a été ouverte alors que Kollaps était en train de finaliser, tant bien que mal, certains réglages. Et quand je dis tant bien que mal, c'est parce que le son a été mauvais toute la soirée, c'est juste incroyable que les personnes derrière la console ont de réels soucis d'audition pour ne pas se rendre compte que quelque chose cloche, et ce sera la donne pour les trois groupes.
Kollaps: groupe de harsh noise composé d'un chanteur, d'un percussionniste et d'un bassiste. Bon, déjà le bassiste, si on le voyait, on ne l'entendait pas, la faute à un déséquilibre du son et aussi à des choix de réglages de son - la tête Sunn concert bass, c'est pas le choix le plus opportun si l'on veut avoir un son gavé de basse et avec un gros sustain -, avec pas mal de plaintes auprès du sondier de la part du chanteur durant le set. D'ailleurs, au début, l'on rigole un peu en voyant les musiciens sur scène, mais très vite l'on sent que l'on va subir. Le son est assez puissant, notamment les percussions et divers bidouillages, et l'on se prend une grosse masse de son en pleine face, une forme de violence d'ailleurs, notamment dans les moments les plus extrêmes. Même réflexion pour le chanteur, avec ce côté Robert Pattinson ou Trent Reznor en mode dandy, mais il assure carrément bien, hurlant durant tout le set et se démenant pas mal - bon, la cocaïne doit pas mal aider, je pense. Bref, pas le genre de musique que j'écouterai chez moi, mais ça vaut le coup d'être vu sur scène, sans doute dans des endroits plus inhabituels et sans limiteur de décibel.
Of The Wand and The Moon: J'étais venu pour eux, mais, premier coup de gueule, lorsque l'on annonce un running order, c'est bien de ne pas le modfier sans prévenir: j'ai manqué le premier titre des Danois. Là encore, mauvais équilibrage du son au début, au point que l'on entendait pas trop le chant de Kim Larsen, mais cela a été corrigé assez rapidement. Pour le reste, ce set était fabuleux. Of the Wand and the Moon étant venu en formation groupe: un autre guitariste, une basse, une batterie et un clavier. Et c'est clairement la formation qui va le mieux pour interpréter les titres de The Lone Descent et de Your Love Can't Hold This Wreath of Sorrow, qui ont composé la quasi intégralité du set. Kim Larsen était très à l'aise sur scène, et même assez content d'être là, communiquant sobrement avec le public entre deux gorgées de bière. Les titres se sont enchaînés de belle manière, et ce fut un réel plaisir d'entendre Tear it Apart et Sunspot notamment. Le fait d'être en groupe laisse bien passer les influences plus sixties des deux derniers opus, mais rien de dansant, mais quelque chose avec une mélancolie assez importante. Le set a défilé à toute vitesse, tant il était merveilleux, et j'aurais bien pris pour une bonne vingtaine de minutes supplémentaires, avec une visite des titres plus anciens du projet de Kim Larsen. Un très beau moment de magie.
Brighter Death Now: le retour sur scène de Roger Karmanik avec son projet, lui qui a été le boss du fameux label Cold Meat Industry. Là encore, l'on est dans le domaine de la harsh noise, avec un musicien derrière sa console qui tritouille des sons, occupant d'ailleurs tout l'espace sonore, Roger qui vient hurler dans son micro de temps à autres, en scandant des slogans plutôt qu'autre chose. Ah, il y avait aussi deux basses sur scène, mais le son était tellement mauvais que l'on ne les entendait pas, ou quasiment pas, la basse à gauche a commencé à être audible vers la fin du set. Quand à celle tenue par la musicienne, on ne l'entendait pas du tout, même constant d'ailleurs lorsqu'elle prenait un violon. Elle avait l'air à fond dans ce qu'elle faisait, mais elle aurait sans doute du piquer la pédale de distorsion de son acolyte et l'utiliser, car je ne vois pas comment l'on peut faire des drones ou virer en larsen avec un distorsion behringer. Du coup, l'on avait l'impression d'avoir une mauvaise version suédée de Sunno))). C'est l'impression que ça m'a laissé, ils n'auraient été que deux, c'est à dire le chant et le gars au manette, l'on n'aurait pas vu la différence et du coup, un grand merci aux gens derrière la console qui ne se rendent même pas compte que l'on ne distingue pas du tout deux instruments. Moment sympathique en fin de set, les Suédois ont terminé leur set avec un titre d'Abba diffusé dans la sono.
Au final, ce qui aurait pu être une soirée cool, et ce fut le cas pour le set de Of The Wand and the Moon, et bien j'en garde un souvenir mitigé à cause de "sondiers" qui ont de réels soucis d'audition pour laisser un son aussi merdique pendant toute une soirée. Et, dernière chose, j'adore Physical Graffiti de Led Zeppelin, mais vu l'intensité des sets, je ne vois pas trop l'intérêt de diffuser de la musique à fond entre les sets.