Joyeuses Pâques les amis ! Fêtons dignement la résurrection du Christ... avec des gars qui ne cessent de glorifier ses nombreux malheurs et sa crucifixion depuis plus de trente ans !!! Je crois que mon amour pour DEICIDE n'a échappé à personne depuis que je traîne dans les parages, Deicide - Legion - Once Upon the Cross est mon triptyque intouchable.
Ce 19 novembre 1992 aura marqué ma vie à tout jamais : voir sur scène, rencontrer, passer du temps avec mon Glenou chéri, Steve Asheim et les frères Hoffman, que pouvais-je espérer de mieux à cette époque ?
Il m'est difficile pour cette soirée, comme pour toutes les autres d'ailleurs, d'avoir des souvenirs précis, mais je me rappelle d'un set joué pied au plancher, un rythme effréné, très (trop ?) rapide (ça n'a pas tellement changé d'ailleurs), plié en trente minutes montre en main, qui m'ont laissée en nage, sur un nuage, mais quelque peu sur ma faim. Bien trop court en effet quand on sait qu'ils avaient de quoi piocher dans l'album éponyme et Legion qui venait de sortir. Heureusement, les hors d'oeuvres étaient loin d'avoir été dégueulasses : les Allemands d'ATROCITY (époque Todessehnsucht) et les Néerlandais de GOREFEST (époque Mindloss / False), rien que ça, partageaient l'affiche avec les Floridiens. Un putain de plateau quand on y pense !
Mes quatre bonshommes étaient très impressionnants, crâneurs sur les bords, très sûrs d'eux et de leurs charmes, un peu trop même, mais très loin d'être désagréables. Ils ont signé mon nouveau Perfecto (je m'étais fait dépouiller le précédent - celui avec les signatures de SEPULTURA - par des punks...), donc pas de signatures sur du papier et j'ai hélas perdu, il n'y a pas si longtemps, le médiator de Glen, superbe morceau de plastique noir marqué d'un Trifixion rouge du plus bel effet ! Je conserve depuis toute ces années une serviette éponge, sorte de Saint Suaire, avec laquelle Glen s'était essuyé le visage. Enfin...une demie serviette ! J'ai presque dû me battre avec un gars pour l'avoir, on a fait la paix en la déchirant en deux. Ce qu'on peut être con quand on est jeunes, quand même ! Au bout de quelques années, j'ai dû me résoudre à la passer à la machine à laver, il devait y avoir assez de germes dessus pour faire plus de dégâts que le Covid... Bon, je ne vous la montre pas, ce n'est pas palpitant, mais elle existe.
J'ai retrouvé récemment dans un vieux carton à dessin remisé au grenier ce magnifique poster offert par Glen ce soir-là. Vous noterez le soin apporté par l'imprimeur avec ce magnifique Trifixion à l'envers ! C'était sans doute pour être raccord avec la croix inversée que Glen venait de se faire "graver" sur le front, visible sur le cliché suivant.
Honte et haine éternelle à ceux qui m'ont volé toutes les autres photos prises ce jour-là et méga-honte à celui qui a pris cette autre photo, dont le cadrage me fait enrager à chaque fois que je la regarde. Faut croire qu'il cherchait une gazinière en solde... Dans ma tête à ce moment, ce n'est ... QUE DU BONHEUR !
J'ai revu DEICIDE le 13 avril 1995 à l'Arapaho à Paris. Internet me dit qu'il y avait aussi BRUTAL TRUTH, SINISTER, KATAKLYSM et CATHEDRAL, ça me paraît beaucoup, mais pourquoi pas car j'avoue n'en avoir absolument aucun souvenir. J'ai passé une partie de la soirée en loge à boire des bières et papoter sur l'invitation du groupe qui se rappelait, à ma plus grande surprise, de la petite frenchie flanquée de son petit tattoo Trifixion. Ils ont même insisté pour que je reste sur le côté de la scène pendant leur concert, dont je n'ai pas retrouvé le billet. Un carnage en règle dans un temple de damnés...tant sur les planches que dans la salle sur laquelle j'avais une vue imprenable. Once Upon the Cross sortait quelques jours plus tard...